Le Val de l’Eyre accueille un vaste écosystème fluvial tout à fait singulier et remarquable à l’échelle européenne, reposant sur le fonctionnement naturel d’un hydrosystème encore bien préservé d’eaux oligo-mésotrophes. Le caractère sauvage de la vallée, lié au faible niveau d’intervention humaine, permet notamment de laisser s’exprimer de façon naturelle des végétations variées.
De quoi parle-t-on ?
De façon conventionnelle, on définit un habitat naturel comme l’expression spontanée d’un groupement d’espèces végétales en réponse à divers facteurs : le climat, le sol, la topographie, les propriétés de chacune des plantes qui composent la communauté, et le temps.
Point de départ de toutes les relations alimentaires dans la nature, les associations végétales, leur diversité, leur stade d’évolution et leur état de conservation forment à leur tour des habitats d’espèces, milieu de vie d’espèces animales et végétales aux besoins et aux traits de vie particuliers.
Les Vallées de la Leyre ont permis de recenser pas moins de 80 habitats dont une quinzaine de communautés forestières bien distinctes :
- 19 habitats d'intérêt communautaire au sens de la Directive Habitats, à retrouver ci-contre par grands types de milieux
- 4 habitats prioritaires à l'échelle européenne
Une cartographie générale de l’occupation du sol a été réalisée au début des années 2000 et permet d’apprécier l’imbrication savante des milieux naturels tout au long de la vallée. A l’échelle du paysage et souvent aussi de la parcelle, on parle de mosaïque d’habitats, notion qui se manifeste tant au niveau spatial (juxtaposition et transition des communautés) que temporel (changement de physionomie et de composition au cours du temps et des perturbations).